“Grand Prix”, et si c’était lui le film ultime dédié à la compétition automobile?

Vu hier soir avec la complicité de Bonneville (Beyond the speed of spirit Editor) : « GRAND PRIX ». Le film oscille entre le purement extraordinaire(le respect fidèle de l’esprit de la compétition telle qu’on la pratiquait encore dans les années 60, les répliques incroyablement justes au beau milieu des causeries abrutissantes de personnages sous Prozac, la restitution élégante de l’âge d’or, Yves Montand James Gardner) et l’affligeant (la musique et les 17 remix de la même mélodie de Maurice Jarre sur 2h30 de film, ou encore les dialogues édifiants, Yves Montand James Gardner…)

Une autre chose rare, John Frankenheimer exprime une dévotion réelle au sport qu’il met en scène sans le travestir :  il y a là de la noblesse et du respect, et, chose rare (notable à une époque où les contraintes techniques pour réaliser un tel film étaient sans commune mesure avec ce qu’elles sont aujourd’hui), le ressenti de ce qu’est une course automobile ; la tension lancinante, la juste proportion de peur et d’excitation est rendu avec justesse.

Bref, et dans la mesure où vous avez pour les sports mécaniques un minimum d’intérêt, « Grand Prix » est un ovni aux couleurs saturées, un bibelot cinématographique pour les uns, un péplum atmosphérique pour d’autres, avec en prime un héros auquel on a donné la voix de Charlon Heston. “Faites vos jeux et que la chance vous sourit”.

 


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