La Revue (S01E03), en vrac : la SLS gagne ses gallons en douceur, La GT-R règne et le mauvais goût s’invite partout.

L’Actu ne fait pas frémir à vrai dire.. eh oui, lorsque l’on a rien à vendre, on peut admettre que parfois il n’y a pas à titrer grand chose.  En l’occurrence, le changement de nom de Shelby Supercars pour SCC North America ne prête pas à beaucoup de commentaires
(mieux qu’avant, moins ambiguë puisque certains voyaient dans l’AERO la successeur de la  Cobra alors que les deux marques n’ont rien à voir), pas plus que les quelques annonces tonitruantes des constructeurs.

Je n’ai personnellement pas d’atomes crochus avec la JUKE R (une Nissan Juke chargée aux hormones, dans laquelle la marque est parvenue à implanter le bloc de la Nissan GTR..) mais il va de soi que le principe a toujours quelque chose de ludique surtout lorsque l’on a la chance d’en prendre le volant. C’est l’éternel divorce de la théorie et de la pratique et nous ne dérogeons pas à ce travers. Cela dit une course entre un Juke R, une lamboghini Gallardo et une Ferrari 458 dans les rues de Dubaï me paraît aussi crédible en matière d’esprit sportif qu’un cours sur la géographie champenoise et les mérites de la Côte des Blancs à la Voile Rouge.

La SLS s’est imposée dans la ligue des Supercars, discrètement mais surement.

On attendra de voir la SLS spider en vrai pour donner un avis, mais il est déjà couramment admis que cette dernière a gagné ses gallons de supercar et qu’il ne paraît plus choquant de l’évoquer aux côtés de mythes aguerris tels que la Gallardo ou la 458.  Sans que nous y prêtions attention, Mercedes et AMG sont parvenus avec la SLS à accomplir ce que la SLR, pourtant autrement enfiévrées et blasonnée à son lancement, n’a jamais réussi.

L’effet Press People s’intensifie et n’épargne pas la planète auto.

Une 077 qui cale entre l’Avenue George V et la Place Vendôme..  boaa… et quelques autres bévues entre strass et projecteurs. L’actualité automobile a des faux airs de tabloïd parfois.. et les supercars font office de Britney Spears en  pleine crise de boulimie. La saveur est la même. L’info brute n’est finalement pas la plus intéressante, d’autant qu’elle pullule sur le net et qu’elle devient vite roborative. Alors, pour emboîter le pas à Bonneville, offrez vous un revival cellulose. Des professionnels qui prennent le temps de s’émouvoir, de vivre l’automobile à l’écart du bruit et du vacarme. Et forcément, s’il devait n’en rester qu’un, EVO. Pour les chanceux qui ne l’ont pas encore lu, l’Ecoty (le numéro de décembre titrant la voiture de l’année 2011 selon le magazine « Evo Car Of The Year, ECOTY » )  est un pur moment de joie, une plume trempée dans la grâce, de l’audace et plus encore de finesse pour décrire la variété des émotions ressenties par cette troupe de journalistes au cœur d’un Portugal aux couleurs toujours estivales, et qui ferait presque oublier l’Italie. Les analyses sont fines et pourtant courageuses, les conclusions parfois douloureuses, mais tout cela est amené avec beaucoup de sensibilité et d’amour pour son objet.

Si vous vous demandez encore ce que l’on essaie de faire ici, eh bien, capturez dans un alambic le fil invisible qui relie les mots, les sons et les couleurs, échappées des lignes de EVO MAGAZINE, et vous aurez un aperçu de ce dont il s’agit. En attendant, régalez vous !

PS. Toujours les frasques de BEST MOTORING (émission Japonaise mettant en scène la confrontation de la crème des Supercars sur des circuits tortueux et mythiques à souhait tels TUSKUBA, Twin Ring Motegi, Fuji speedway…) et toujours la même imparable domination de « vous savez qui »…


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