Les dettes souveraines traitées avec la parcimonie critique d’un essai de Gran turismo

Voilà un feed qui mériterait sans trop d’arrière pensée une bonne mise au ban… mais c’est ainsi et le plaisir de l’ironie qui comme l’écrit le poète étouffe parfois le bonheur d’avoir de l’enthousiasme, me pousse ici à une  comparaison un peu perfide mais néanmoins inspirante. Voilà des mois que les tribunitiens, intellectuels, politiques et autres sourciers spirituels commentent sans trop la comprendre une crise bâtie sur le château de cartes de nos faiblesses et l’aveuglement réciproque que se concèdent les partenaires de ce naufrage annoncé..  la crise résumée par les meilleurs économistes se ramène à des termes simples, il n’est possible à personne de vivre durablement au dessus de ses moyens et la persistance dans cette illusion est un crime contre le bon sens.. La Maserati Gran Turismo, voyez vous, me semble appartenir à cette classe étrange de mesures ou de déclarations, sympathique et pleine de bonnes intentions, mais totalement à côté de la plaque. Le Landernau automobile n’a jamais été aussi intense et vivant, répondant avec audace aux questions transversalement opposées des tenants de la sécurité  et des adeptes du plaisir, solutionnant des équations impossibles avec un brio que personne ne pouvait prévoir, Ultra efficacité à prix modique, nouvelle proposition dans l’aire des supercars avec la MP4 12c et ses performances mirifiques aux rejets maîtrisés, ou le fou rire génial auquel confine une M1 aussi osée que réjouissante. La Ferrari 458 Italia, la nouvelle explosion massive détonnant depuis Sant’Agata  : l’Aventador, l’Huayra, délivrent des partitions difficiles à contredire, des parti-pris résolus dont la logique, les qualités recherchées et finalement démontrées forcent l’admiration et éperonnent le désir. La Gran turismo dans toutes ses itérations me semble perdue dans un maelstrom d’éléments déchainés. La noblesse de son blason se heurte à la caste supérieure de son donneur, sa radicalité paraît confinée dans le registre du chant, et ses performances stagnent dans une décennie évanouie. Je ne suis pas juste, sans doute parce que j’ai cette voiture dans le nez depuis ses débuts, mais les faits ne peuvent mentir, et lorsque l’on en vient à celui, qui entre tous ne tolère pas l’interprétation, c’est bien le tarif exigé.. Or ici, la belle fond littéralement les plombs et propose une variation en trident mineur de la bulle spéculative.. Quand je vous dis que la comparaison avec les marchés peut mener très loin.

Maserati Gran Turismo ( de 114 280€ (4,2V8) à 154523 (4,7 S Stradale).


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