488, Ferrari 488 GTB. La Phase 2 de la 458 et un nouvel uppercut déjà gagnant..

Selon un rituel entamé avec la 355 qui sublimait l’inégale 348, et la F430 qui parvenait à éclipser sa devancière la 360 Modena, la 488 frappe si fort que même la 458 « Speciale » se voit précipitée vers hier au rythme infernal des 670ch et 760nm de couple de cette Berlinette diabolique.

Cela faisait longtemps que Beyond n’avait pas tourné sa lorgnette sur l’objet qui lui vaut d’exister : l’automobile, aussi allons nous éviter de paraphraser les 120 000 posts clonés qui abordent le sujet pour tenter des observations un peu moins convenues.

Si vous venez d’avaler nos récents articles sur l’affaire « Charlie Hebdo », il est probable que la mise à jour de la 458 ne soit pas au centre de vos préoccupations. Que cela ne vous empêche pas d’apprendre que la berlinette initiée avec la Dino, fut longtemps le ticket d’entrée du Cheval cabré avant de céder cette mission à la polyvalente California, et qu’elle ne cesse depuis vingt ans de prendre une désirable maturité au point de faire beaucoup d’ombre aux fleurons désignés de la Marque. Ceux qui savent me pardonneront ce truisme, mais un bon truisme ne fait jamais de mal. (Merci Étienne Klein) Résumons la situation : Ferrari nous refait le coup de la F430 qui offrait deux ans après l’Enzo l’émotion d’une Supercar, idéalement débarrassée de la cohorte des désagréments qui l’accompagnent à commencer par le prix. Oui la 488 GTB mixe avec bonheur le meilleur de son ascendance et la bestialité de la Laferrari, et fait immédiatement très, très envie.

 

“La Speciale truste les premières places de tous les « Car of the Year », dérobe, dévore et recrache sans pitié les coeurs des journalistes sous payés, mais la 488 va sans rien prouver l’évincer avec la finesse d’un T-Rex s’asseyant sur une commode Louis XV. ”

 

On a beau lutter, on aura du mal à empêcher Star Wars episode 7 de truster les premières places dans le coeur des adolescents et de ceux qui le restent. À preuve, je dois toujours faire un effort pour me souvenir de Emir Kusturica deux fois lauréat de la palme d’or alors que Anthony Daniels est dans l’onglet raccourci de mon aire culturelle…  Traduction : La Speciale truste les premières places de tous les  » Car of the Year », dérobe, dévore et recrache sans pitié les coeurs des journalistes sous payés, mais la 488 va sans rien prouver l’évincer avec la finesse d’un T-Rex s’asseyant sur une commode Louis XV. Ne parlons pas de l’Huracan, assertion étrange d’une marque par ailleurs en excellente santé et pourvoyeuse d’une Aventador Psychotropique, qui va s’imposer comme l’une des suites les plus loupées de l’histoire des suites en réussissant à faire grimper la côte de la Gallardo. Vive le débat, aussi voudrez-vous bien agréer la fermeté de mes positions n’ayant d’égal que mon encouragement à déchainer des opinions opposées (quoique erronées :).

Le joujou extra sera dévoilé à Genève mais je me risque à une petite gageure en vous pariant le carton plein, et une autre victime collatérale (en dehors de l’Huracan) : la F12.

La passion n’est pas morte, et la constance de Ferrari à multiplier les headshots (tirs dans la tête) avec une précision métronomique prouve que l’on peut être stratège, fin marketeur sans oublier de faire le plein aux racines de notre addiction. Big Up (pouce levé) à Ferrari.

Spécifications :

Type V8 – 90° Turbo

3 902 cm3
670 CH à 8 000 tr/min
760 Nm à 3 000 tr/min

Longueur: 4 568 mm
Largeur: 1 952 mm
Hauteur: 1 213 mm
Poids à 1 370 kg
Répartition du poids : 46,5 % à l’avant et 53,5 % à l’arrière

0-100 km/h : 3,0 s
0-200 km/h : 8,3 s
Vitesse maximale : > 330 km/h

11,4 l/100 km
Émissions de C02***: 260 g/km

Prix : Vers l’infini et au delà


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