Dossier : PORSCHE 959 Speedster, le « One Off » de légende !

Nous vous avions proposé en 2012 un dossier complet sur une Ferrari F40 LM Barchetta unique au monde. Aujourd’hui nous vous invitons à découvrir l’histoire non moins surprenante d’un autre OVNI Automobile, la Porsche 959 Speedster.

J’ai toujours eu une véritable fascination pour la 959 depuis le premier jour de sa révélation en 1985 et ce pour plusieurs raisons. Au-delà de son dessin qui rappel à la fois une certaine intemporalité et une ligne fidèle à l’ADN Porsche, la première raison de cette passion est à cause d’un poster qui trônait au-dessus du lit dans ma chambre d’adolescent où une superbe 959 était magnifiquement illustrée à l’aérographe dans le plus pur style de l’époque qui fleurait bon la série « Miami vice ». La seconde raison qui va expliquer l’objet de cet article, c’était la présence sur mes étagères de la miniature d’une mystérieuse version d’une 959 décapsulée …

Après quelques longues recherches, je rappelle qu’à l’époque Internet n’existait pas, j’ai découvert avec stupéfaction (et effrois) que ce modèle existait bien dans le monde réel, que ce n’était pas une initiative de la marque et que son histoire était digne de figurer dans les lignes de « BSS »

 

La Porsche 959 originale telle que présentée sous la forme d’un premier prototype en 1983 aux fins de sa participation au championnat du monde des rallyes

La genèse de la 959 :

Mais avant de vous compter l’histoire de cet exemplaire unique, revenons à la genèse de la première supercar de la marque.

La 959 est une voiture sportive produite par Porsche, elle apparaît en 1983 au salon de Francfort sous la forme d’un prototype, la 911 Groupe B. Peu avant, la Fédération internationale de l’automobile (FIA) avait changé ses règlements pour encourager les constructeurs à faire de la compétition :

Désormais, le règlement autorisait aux constructeurs une commercialisation de seulement 200 exemplaires pour pouvoir prendre part aux compétitions du Groupe B. Intéressé par ce changement, Porsche développa une version routière de la 959 avec pour objectif de servir de vitrine technologique à la marque, sans se soucier du coût final de la voiture. La 959 sera suivie dans la classe supercarpar la 911 GT1 Straßenversion en 1996, puis par la Carrera GT en 2003 et enfin plus récemment par la 918 en 2013.

Après quelques longues recherches, je rappelle qu’à l’époque Internet n’existait pas, j’ai découvert avec stupéfaction (et effrois) que ce modèle existait bien dans le monde réel, que ce n’était pas une initiative de la marque et que son histoire était digne de figurer dans les lignes de « BSS »

 

 

La version route

Le projet est finalisé en 1985. Le moteur choisi a une cylindrée de 2,8 litres, développant à la base 160 chevaux, auquel Porsche greffe deux turbosde 2 bars de pression, lui permettant de développer 450 chevaux pour un poids de 1 450 kilogrammes. Contrairement à la 911, le moteur de la 959 voit ses culasses refroidies par eau, une nécessité dans la mesure du passage de celles-ci à 4 soupapes par cylindre au lieu de 2 pour une 911. Les cylindres restent, eux, refroidis par air. Esthétiquement, l’avant de la voiture est proche de celui de la 911, mais les phares sont aplatis afin de diminuer le Cxà 0,31 contre 0,39 pour la 911 Turbo 3,3 L de 1978.

Les performances sont au rendez-vous : le 0-100 km/h est atteint en 3,7s et le 0-200 km/h en 13,3s (sources Porsche) pour la version « confort ». La vitesse maximale atteinte est alors de 317 km/h. Ce qui a permis à la 959 d’accéder au Club très fermé (pour l’époque) des voitures dépassant les 300km/h comme les Ferrari 288 GTO et F40, une voiture de course bien plus classique dans sa technologie, rejoint en 1990 par la Lamborghini Diablo puis la Bugatti EB110S en 1991.

Si la Porsche 959 est restée dans les mémoires, ce n’est pourtant pas pour ses seules performances, mais aussi pour la quantité de nouveautés technologiques qu’elle contenait. Les amortisseurs se réglaient alors tout seuls en fonction de la vitesse. Les jantes étaient en magnésiumet disposaient d’un système dit « indéjantable ». Des capteurs équipaient chaque roue pour contrôler la pression des pneus. Les premiers systèmes ABS étaient bien-sûr là, les disques étaient également percés et ventilés. La transmission intégrale à 4 roues motrices possédait un répartiteur électronique à quatre modes, ce qui augmentait le poids du véhicule, tout en lui permettant d’avoir une tenue de routeexceptionnelle. Selon les conditions de conduite, la puissance passait ainsi de 50 à 80 % par les roues arrière.

Très bien équipée, le conducteur de cette auto dispose de la direction assistée, d’un ordinateur de bord, des sièges en cuir, etc.

Lorsque la chaîne de production de la 959 fut arrêtée au printemps 1988, le nombre de voitures construites s’élevait à 283. Sur ce total, 12 étaient des véhicules d’essai, 7 des voitures de pré-série et 10 des voitures de course (dont 3 châssis en version Dakar et un châssis type 961). Parmi les 959 de route, 246 étaient des versions Confort et les 37 restantes des versions Sport*, vendus entre 1987 et 1988, au prix vertigineux de 1 700 000 francs ! (2 591 63 € / 4 200 00 DM

La seule et unique Porsche 959 Speedster

 

Une sacré belle histoire …

Fidèle pilote de la marque allemande, Jürgen Lässig*, vainqueur entre autres des 1.000 kilomètres de Monza en 1981 et des 24 Heures de Daytona en 1995, a bien évidemment eu le droit de posséder un exemplaire du mythique coupé sportif. Malheureusement, celui qui a participé 16 fois au 24 Heures du Mans a connu quelques déboires au volant de son engin, ce dernier ayant subi de lourds dégâts après un accident à haute vitesse.

Une mésaventure qui n’a pas empêché un riche collectionneur d’acquérir ce qu’il restait de cette voiture et de faire transformer le coupé sportif en cabriolet.

Lors des réparations, ce dernier a décidé d’en faire un modèle unique et original en la transformant en version découvrable : la 959 Speedster. Il confia la tâche à Karl Heinz FEUSTEL, une société allemande spécialisée dans la restauration de Porsche de compétition.

Initialement, le nouveau propriétaire avait fait installer un pare-brise et un montant de Speedster (photo) avec un hard-top conçu spécifiquement, personnellement, ce modèle aurait dû conserver cette finition qui lui donnait une ligne plus sportive et plus épurée, mais il décidait de lui faire poser un pare-brise et des montants de 959 « coupé ».

La seule image connue de la 959 découvrable avec les montants de pare-brise d’une 911 speedster

Toujours équipée de son bloc 2.8 litres bi-turbo de 450 ch. et revêtue de sa livrée blanche d’origine dénommée Blanc Grand Prix ainsi que de son intérieur en cuir bleu cette Porsche 959 désormais découvrable reprit donc la route quelques mois plus tard pour la plus grande joie de son nouveau propriétaire, qui a couvert à son volant, pas moins de 8 100 km.

Un hard top était proposé provenant également de la 911. (seulement pour la version speedster).
Porsche 959 convertible

Suite à un accident où elle fit de nombreux tonneaux, l’un des exemplaires de la 1èresupercar originaire de Stuttgart a été transformée en version cabriolet. Il s’agissait d’une Porsche 959 de 1987, appartenant à un illustre pilote allemand, récit.

En 2013, ADR Motorsport, un concessionnaire Porschebasé en Italie, disposait dans son showroom de cet exemplaire unique qu’il proposait à la vente un tarif affiché à 999 999 € avec seulement 8 100 km au compteur. L’histoire ne dit pas si cette « unicorne car » avait trouvé preneur.

Lorsque la chaîne de production de la 959 fut arrêtée au printemps 1988, le nombre de voitures construites s’élevait à 283. Sur ce total, 12 étaient des véhicules d’essai, 7 des voitures de pré-série et 10 des voitures de course (dont 3 châssis en version Dakar et un châssis type 961). Parmi les 959 de route, 246 étaient des versions Confort et les 37 restantes des versions Sport*, vendus entre 1987 et 1988, au prix vertigineux de 1 700 000 francs ! (2 591 63 € / 4 200 00 DM

La Version Sport

On discerne immédiatement les différences entre les deux modèles en fonction de leur équipement. La Porsche 959 S (S pour Sport) propose un arceau de sécurité habillé de cuir avec harnais quatre points et une sellerie en tissu au lieu du cuir. Coté mécanique, elle est équipée d’une suspension plus conventionnelle comportant des combinés ressorts-amortisseurs et se trouve dépourvue de la climatisation et de l’installation audio présentes sur la 959 Confort. Ces modifications permettaient à la Porsche 959 Sport un gain de poids d’environ 100 kg de moins que la 959 « classique ».(Source 4legend.com)

Sources Source Motorlegend / TF1 Auto-Moto / 4legend.com Crédit photo : ADR Motorsport


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