John Paesano signe le thème Orchestral de Gran Turismo Sport

Lors de l’E3 2017, Polyphony Digital a non seulement donné des gages à ses fans mais également très symboliquement révélé la nouvelle signature musicale titre de son Blockbuster. Un parti pris orchestral qui évoque l’inoubliable lignée des Moon over the Castle, mais qui préfigure un retour aux sources de GRAN TURISMO auquel on a très envie d’adhérer.

Dire que Gran Turismo Sport nous fait attendre, nous a fait attendre et nous fera attendre encore revient à enfoncer une porte ouverte. Cela ne nous empêchera pas de nourrir un enthousiasme magiquement renouvelé à l’approche de son arrivée. S’il fallait se convaincre de son imminence, l’édition 2017 de l’E3 (Electronic Entertainment Expo Salon référence du Jeu Vidéo organisé chaque année à Los Angeles) la présentation d’un trailer en tout point épique a non seulement rassuré les journalistes et les fans mais a également été l’occasion de l’introduction d’un tout nouveau thème titre, comprendra la musique qui accompagnera officiellement le Jeu et les cinématiques tout au long de son exploitation.

John Paesano marche résolument dans les pas de John Williams avec un morceau à la fois lyrique et pétri de l’énergie du dépassement qui se mue en un hymne à l’héroïsme et à la bravoure. Il y’en a bien pour regretter une ambiance radicale via le recours à de l’electro ou du complextro (Overwerk par ex)… Personnellement, j’adhère, je signe et j’en reprends une louche. Après tout, Gran Turismo a toujours excellé dans le contrepied en proposant dès le premier opus une sélection alternant des thèmes classiques à un bon vieux rock des familles sans oublier des morceaux franchement expérimentaux.

Le visionnage de ce trailer m’a littéralement mis en joie et restauré des émotions mêlées qui sont la signature de GT. Une certaine emphase et cette irrésistible montée en puissance vers la célébration radieuse de la passion automobile. Si l’on y ajoute les décors babyloniens et la mise en scène de superproduction, on se dit que peut-être, je dis bien peut-être, le mythe pourrait renaître avec une vigueur inattendue. Rendez-vous est pris pour le verdict au 16 Novembre 2017.

 

Le Playstation VR, t’en penses quoi ? (MAJ 2016.12.15)

Le Playstation VR est commercialisé aujourd’hui (399€). Les attentes sont considérables et l’excitation à son comble. Cet article totalement imprévu est la recopie stricte de la réponse que je fais à mon ami Ben tandis qu’il me confie son pâmoison… Il reste à relativiser très sérieusement : votre serviteur n’a en effet pas même aperçu le casque en question.

Pour le VR, le cours du désir a connu son plus haut annuel la semaine dernière avant de s’effondrer sous le coup des annonces contrastées : ce que j’ai lu me convainc que deux freins se conjuguent simultanément : l’analyse que je te livre est au final assez difficile à trouver et à bien identifier (beaucoup de reviews passent à côté selon moi).

Software (MAJ)

Déficit de Jeux ou de productions qui tirent complètement partie de la techno. De bonnes idées ici et là ne suffisent pas à emporter l’enthousiasme (excepté THUMPER mais très spécial). Les grosses licences ont besoin de fonctionner en 2D normale et en VR ; le résultat est évident, la version traditionnelle est plus homogène, plus belle (voir les raisons plus bas), et plus agréable à jouer.

(MAJ) Les choses bougent en réalité, et c’est du côté des nouveautés telles que Resident Evil (à paraître le 24 janvier 2017), c’est à dire de superproductions « triple A » qu’il faut s’orienter pour espérer cerner le vrai potentiel du VR. Beaucoup plus près de nous, la mission Démo de Battlefront Star Wars Battlefront Rogue One: X-Wing VR Mission mise en ligne en add on (contenu téléchargeable après la sortie du jeu ) et qui accompagne la sortie de Rogue One est la réponse à toutes les interrogations sur l’experience VR en proposant un niveau d’immersion prodigieux. Voler en patrouille de X-Wing et regarder derrière soi pour découvrir un R2 Rutilant au beau milieu d’un champ d’astéroïdes relèvent de la phantasmatique de plusieurs générations : bref, en réalisant le rêve de millions de fans, le VR signe une première victoire que ne grève aucune réserve.

 

Hardware, des problèmes et des limitations mais une proposition solide (MAJ)

1.le parti prix de Sony tout d’abord d’opter pour une écran unique splité en deux avec pour résultat une résolution de 960×1080 (vs 1080×1200 x2 chez HTC et Oculus),

2. Le fait que personne ne parle de la nécessité d’assurer du 120 images/s pour éviter les aléas liés à la nausée et aux exigences de l’oreille interne (amusant de voir que l’on ne supporte pas moins après tant d’années à s’entendre dire que l’oeil humain ne pouvait pas aller au delà de 50f/s), là encore, quoiqueSony ait fait le Job en soulageant la Playstation du fardeau d’une telle fréquence (principe équivalent au motion flow des télévisions, une image intermédiaire générée par un algorithme), celle ci doit quand même assurer le minimum, c’est à dire 60 images par seconde… ce qu’elle ne fait jamais d’ordinaire (plutôt 30/40 images par seconde). Cela implique de limiter la complexité des scènes, les effets, et le nombre de polygones etc..

PS VR 2016 vue latérale side view

Ajoutons à cela le fait d’avoir un écran devant les yeux deux écrans censés reproduire 100° de vision panoramique, soit à peu près tout le champ visuel stéréoscopique et l’on comprend pourquoi la résolution en retait, la 3D appauvrie et les pixels visibles deviennent problématiques…

MAJ. Les titres à venir profiteront systématiquement d’une variante PS4 PRO et si les upgrades des titres déjà sortis font ressortir des différences plus ou moins marquantes, l’expérience globale jouit d’une fluidité et d’un confort clairement démultipliés.


“Star Wars Battlefront Rogue One: X-Wing est le meilleur jeu VR auquel j’ai jamais joué”  Ced Yuen (Trusted Reviews)

 

La PS4 PRO à la rescousse du Playstation VR (MAJ)

Le Joker, c’est la PS4 pro (sortie le 10 novembre 2016), grâce à elle, une partie des problèmes peut être résolue. La position marketing de Sony en la matière, qui ne l’évoque nulle part, n’est d’ailleurs pas un frein à sa crédibilité, je m’explique : Sony ne veut surtout pas que se répande l’idée selon laquelle la VR est une expérience réservée à la PS4 PRO (surtout avec un parc Installé de 200 millions de PS4 « regular » ). Les faits plaident pourtant en faveur de ce scénario avec une PS4 pro que la marque a voulu très accessible tout en rognant sur le Blu Ray HD (La PS4 PRO sera vendue 399€ contre 299€ pour la PS4 SLIM, tout en proposant une puissance de calcul brute augmentée de 128%) .

Les premiers essais et articles quoique encore insuffisants et étrangement toujours aussi peu soutenus par la communication de Sony témoignent d’une expérience d’une qualité largement supérieure. ( Reportage video en Anglais de IGN.COMPLAYSTATION VR IS WAY BETTER WITH A PS4 PRO ) Plus important encore, le fameux motion sickness semble largement solutionné par la PS4 qui soutient une fréquence de rafraichissement de 120 fps, supérieure à tous ces concurrents.

Je t’épargne la nécessité d’acheter la caméra Playstation Eye qui empêche les mouvements à plus de 90° de chaque côté (je sais, ça fait 180, mais au final on ne peut pas se retourner)  au contraire du casque, et constitue dès lors un maillon faible dans le dispositif et les playstation move un peu en retard sur la technologie VR par comparaison aux Touch de Oculus ou aux controllers de HTC.

Conclusion (MAJ)?  Le VR est d’ores et déjà pour les esthètes et les gamers endurcis une évidence mais l’onction du grand public encore et toujours sceptique sera déterminante. Les chiffres disparates qui circulent sur les ventes réalisées au cours du deuxième semestre 2016  entretiennent des spéculations contrastées sur le devenir de cette technologie qui devra sortir du cercle vicieux consistant à attendre son public pour développer les titres capable de la promouvoir.

Starboy, DAFT PUNK s’invite pour le WEEK-END.

Trois ans après Random Access Memories, les Dafts Punks sont de sortie à travers une collaboration avec Abel Tesfaye AKA THE WEEKND.  Et alors ?

Alors c’est toujours bon à savoir et puis le lustre surnaturel dont s’orne tous ce que touche Daft Punk relève désormais de la loi universelle, bref, même si je ne connaissais pas (ou à peine) the WeekNd en dépit des 15 millions d’écoutes mensuelles qu’il cumule sur Spotify ( 3x plus que les Dafts & 100 fois plus que Raphaël et Benabar réunis, mais je m’égare), le sceau DF m’a scotché instantanément. Une heure et 17 écoutes plus tard, je retiens les trois premières secondes d’ouverture. Peut-être la nostalgie du son des premières vendanges de cette micro-cuvée versaillaise devenue une appellation, mais oui, il y a cette torsion sensuelle et organicométallique dans l’ouverture du morceau. Cependant, il ne faut rien attendre au-delà (ce n’est que mon avis) et si le beat est bon, on ne peut pas non plus se retrouver cul par dessus tête lorsque Houdini fait disparaître un lapin.

Je retiens tout de même et pour le sourire quelques lyrics qui donnent au titre un peu de substance :
« I’m in the blue Mulsanne bumping New Edition »

« Now she hit the grocery shop looking lavish
Star Trek roof in that Wraith of Khan »

« We don’t pray for love, we just pray for cars »

Impossible de renoncer à l’exigence qu’inspirent les réécoutes sempiternelles de Random Access Memories ou le visionnage de l’ovniesque Eden Lost In Music dans lequel l’apparition de Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo à l’aube de leur carrière fortifient encore l’idée du mythe.

Si vous n’avez pas déjà croisé le morceau : Starboy, The Weeknd. Plus important, ne passez pas à côté du documentaire « Daft Punk Unchained »

“Peut-être la nostalgie du son des premières vendanges de cette micro-cuvée versaillaise devenue une appellation, mais oui, il y a cette torsion sensuelle et organicométallique dans l’ouverture du morceau” 

La critique est aisée et l’art est difficile mais c’est faire honneur au talent de Daft Punk que de relever les rares moments, ou pour mieux s’élever par delà le fog de la production musicale ordinaire, il leur faut mettre un pied à terre.

« Beyond the Speed of Spirit » revient. Pour quoi faire ?

Cinq ans ! C’est beaucoup et peu à la fois, c’est assez en tout cas pour revoir la copie et se permettre notre premier reboot : l’industrie du cinéma nous montre assez combien les concepts peuvent gagner à se réinventer. C’est le cas de Beyond the Speed of Spirit (BSS) dont nous allons élargir les horizons.

Si l’automobile aura toujours sa place avec un angle de vue radicalement différent et une plus large variété de rédacteurs ; la politique, l’économie et le cinéma (qui avait déjà enrichi nos colonnes) qui s’étaient imposés dans divers billets d’humeur au cours du temps ( Politics Psycho, Dieudonné une flèche au coeur de notre démocratie) vont venir renforcer le concept originel.

On espère avec un certain degré de confiance que Bonneville à qui l’on doit certaines des colonnes les plus gouteuses de BSS sera de la partie, mais nous travaillons à ce que des esprits peu coutumiers des magazines ou des sites thématiques viennent nous livrer leur regard. Le but est de fédérer des profils variés et de faire vivre au moins autant des opinions différentes que des réflexions libérées de la tyrannie de l’instant.

 

“ Beaucoup de travail reste à faire à commencer par celui consistant à sécuriser ces bonnes intentions : assurer des récurrences hebdomadaires et honorer les rendez-vous que nous prendrons avec vous. ”

 

Concrètement, que va t-il se passer ? Tout d’abord et à la différence de la première génération du site où nous avons totalement siphonné notre énergie vitale en lançant dix concepts de front promises à des fréquences totalement fantaisiste : « la revue« , la « contre-revue« , les « chroniques de Beyond the Speed of Spirit« , nous allons surtout nous concentrer sur la construction de cette récurrence qui assurera à notre vision de murir au lieu de briller brutalement pour s’éteindre dans une non-moins flamboyante explosion finale. S’agissant de la politique et de l’économie, le but sera de donner tribune à des visions tranchées, mais d’assurer constamment une mise en perspective par une opinion adverse ou différente, de livrer des chiffres et des états de fait plutôt que de se prévaloir d’un sens de la nuance idéalement aligné avec une certaine ignorance des questions traitées.

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Crédit Photo © Keatslab production.

L’idée ? De l’espace et du recul, des opinions nourries de réflexions et la volonté d’apporter un angle nouveau. Beaucoup de travail reste à faire à commencer par celui consistant à sécuriser ces bonnes intentions : assurer des récurrences hebdomadaires et honorer les rendez-vous que nous prendrons avec vous.

Vouloir revenir et revenir avec succès sont deux choses dont l’époque nous apprend que l’une ne garantit pas l’autre. Beyond the Speed of Spirit s’offre de nouvelles pages et c’est assez pour nous donner envie d’avoir envie. 

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Bugatti Chiron, premières images : ce qu’il lui faudra pour réitérer l’exploit de la Veyron

Voici l’un des premiers clichés, volé cela va de soi, de celle qui sera la successeur de la Veryon. Postée sur la page Instagram (merci) de ericohessel, cette première photo confirme tout le bien que l’on pensait du design entrevu sur le prototype dévoilé par Bugatti dans le cadre de son association avec Polyphony Digital (Video de Evo Magazine sur le Sujet). Mais que sait-on de plus au final de cette nouvelle épaisseur sur le mille feuilles de la folie mécanique ?

Voici l’un des premiers clichés, volé cela va de soi, de celle qui succédera à la Veryon. Postée sur la page Instagram (merci) de ericohessel, cette première photo confirme tout le bien que l’on pensait du design entrevu sur le prototype dévoilé par Bugatti dans le cadre de son association avec Polyphony Digital (Video de Evo Magazine sur le Sujet). Mais que sait-on de plus au final de cette nouvelle épaisseur sur le mille feuilles de la folie mécanique ?

Pas grand chose ou plutôt des détails assez convenus ; puissance en hausse, vitesse en hausse, exclusivité en hausse et prix en hausse. J’ai juste appris pour ma part quelque chose que j’ignorais (honte sur moi) à savoir que la Veyron devait son nom au pilote essayeur éponyme de la marque dans les années 30, et que la Chiron lui emboiterait le pas en honorant la mémoire de Louis Chiron, lui aussi contributeur à la légende Bugatti.

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Alors, prenons le risque de conjectures audacieuses : _Tout d’abord, sur le terrain des performances : Bugatti ayant accepté de perdre beaucoup d’argent sur chaque exemplaire de la Veyron afin de réaliser un rêve fou, regardé en 2002 et jusqu’à bien après sa commercialisation comme le naufrage mégalomaniaque d’un homme et de son entreprise, on les voit difficilement se résoudre à rentrer dans le rang avec la Chiron. La Venom GT (record du monde du 0-300km/h) et la F5 ( 1460ch et 290mph-460km/h) de Hennessey autant que les Koenigsegg One :1 et les récentes Hypercars traditionnelles LaFerrari, McLaren et Porsche 918 égalent et dépassent, pour certaines allègrement, les performances pionnières de la Veyron Supersport. Pour dynamiter la planète automobile et refaire le « coup » de 2004, Il faudrait aujourd’hui que Buggati dépasse les 500 km/h et invente des dispositifs projetant la Chiron dans une autre dimension, aérofreins, retrofusées pour freinage d’urgence, et capsule d’éjection par exemple.

En 2004, La Veyron doublait ou presque la puissance des véhicules les plus puissants de la planète dans un luxe auprès duquel toute autre automobile semblait ramené à sa condition de fondamentale de tas de ferraille. Rendue « facile » par une mise au point d’une rigueur obsessionnelle, elle pouvait se laisser mener par n’importe qui ou presque. Une telle promesse sera difficile à tenir aujourd’hui sans barder l’auto d’une armada de dispositifs capables de gérer l’interaction avec l’environnement.

 

“ Pour dynamiter la planète automobile et refaire le « coup » de 2004, Il faudrait aujourd’hui que Buggati dépasse les 500 km/h et invente des dispositifs projetant la Chiron dans une autre dimension, aérofreins, retrofusées pour freinage d’urgence, et capsule d’éjection… ”

 

_Sur le terrain du mix énergétique à l’origine de sa puissance : c’est peut être une mode, mais les ténors de la discipline étant parvenus à briller en mariant avec succès moteur à combustion et électricité, Bugatti déchoirait incontinent (tomberait instantanément 😉 de son piédestal s’il s’en tenait au pétrole. Une propulsion hybride, si possible innovante, s’imposera pour conserver leur lustre au Joaillier Français et à son diamant très brut.

_Sur le terrain de l’émotion. Ici, les pincettes sont de rigueur parce que le débat autour de l’âme et de la tactilité de la Veyron n’a cessé de déchainer les passions. Je vous renvois au très bel article de Chris Harris lors de son essai de la Veyron Supersport au côté de Harry Metcalfe ou à sa vidéo fameuse au volant de la Veyron il y a près d’une décennie maintenant. Il n’en reste pas moins vrai, que les clients potentiels de la Veryon, aussi fortunés soient-ils, seront sensibles à sa sonorité et à sa personnalité.

Sa Musique et son aptitude à livrer un peu de son tempérament sans obliger son conducteur à commettre un crime de masse, seront un point de convergence des attentions.

488, Ferrari 488 GTB. La Phase 2 de la 458 et un nouvel uppercut déjà gagnant..

Selon un rituel entamé avec la 355 qui sublimait l’inégale 348, et la F430 qui parvenait à éclipser sa devancière la 360 Modena, la 488 frappe si fort que même la 458 « Speciale » se voit précipitée vers hier au rythme infernal des 670ch et 760nm de couple de cette Berlinette diabolique.

Cela faisait longtemps que Beyond n’avait pas tourné sa lorgnette sur l’objet qui lui vaut d’exister : l’automobile, aussi allons nous éviter de paraphraser les 120 000 posts clonés qui abordent le sujet pour tenter des observations un peu moins convenues.

Si vous venez d’avaler nos récents articles sur l’affaire « Charlie Hebdo », il est probable que la mise à jour de la 458 ne soit pas au centre de vos préoccupations. Que cela ne vous empêche pas d’apprendre que la berlinette initiée avec la Dino, fut longtemps le ticket d’entrée du Cheval cabré avant de céder cette mission à la polyvalente California, et qu’elle ne cesse depuis vingt ans de prendre une désirable maturité au point de faire beaucoup d’ombre aux fleurons désignés de la Marque. Ceux qui savent me pardonneront ce truisme, mais un bon truisme ne fait jamais de mal. (Merci Étienne Klein) Résumons la situation : Ferrari nous refait le coup de la F430 qui offrait deux ans après l’Enzo l’émotion d’une Supercar, idéalement débarrassée de la cohorte des désagréments qui l’accompagnent à commencer par le prix. Oui la 488 GTB mixe avec bonheur le meilleur de son ascendance et la bestialité de la Laferrari, et fait immédiatement très, très envie.

 

“La Speciale truste les premières places de tous les « Car of the Year », dérobe, dévore et recrache sans pitié les coeurs des journalistes sous payés, mais la 488 va sans rien prouver l’évincer avec la finesse d’un T-Rex s’asseyant sur une commode Louis XV. ”

 

On a beau lutter, on aura du mal à empêcher Star Wars episode 7 de truster les premières places dans le coeur des adolescents et de ceux qui le restent. À preuve, je dois toujours faire un effort pour me souvenir de Emir Kusturica deux fois lauréat de la palme d’or alors que Anthony Daniels est dans l’onglet raccourci de mon aire culturelle…  Traduction : La Speciale truste les premières places de tous les  » Car of the Year », dérobe, dévore et recrache sans pitié les coeurs des journalistes sous payés, mais la 488 va sans rien prouver l’évincer avec la finesse d’un T-Rex s’asseyant sur une commode Louis XV. Ne parlons pas de l’Huracan, assertion étrange d’une marque par ailleurs en excellente santé et pourvoyeuse d’une Aventador Psychotropique, qui va s’imposer comme l’une des suites les plus loupées de l’histoire des suites en réussissant à faire grimper la côte de la Gallardo. Vive le débat, aussi voudrez-vous bien agréer la fermeté de mes positions n’ayant d’égal que mon encouragement à déchainer des opinions opposées (quoique erronées :).

Le joujou extra sera dévoilé à Genève mais je me risque à une petite gageure en vous pariant le carton plein, et une autre victime collatérale (en dehors de l’Huracan) : la F12.

La passion n’est pas morte, et la constance de Ferrari à multiplier les headshots (tirs dans la tête) avec une précision métronomique prouve que l’on peut être stratège, fin marketeur sans oublier de faire le plein aux racines de notre addiction. Big Up (pouce levé) à Ferrari.

Spécifications :

Type V8 – 90° Turbo

3 902 cm3
670 CH à 8 000 tr/min
760 Nm à 3 000 tr/min

Longueur: 4 568 mm
Largeur: 1 952 mm
Hauteur: 1 213 mm
Poids à 1 370 kg
Répartition du poids : 46,5 % à l’avant et 53,5 % à l’arrière

0-100 km/h : 3,0 s
0-200 km/h : 8,3 s
Vitesse maximale : > 330 km/h

11,4 l/100 km
Émissions de C02***: 260 g/km

Prix : Vers l’infini et au delà